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COP26 : seule la Gambie respecte l’accord de Paris

La Gambie est le seul pays à tenir ses promesses pour limiter le réchauffement climatique, selon un rapport du Climate Action Tracker. Un classement qui devrait faire pression, à quelques semaines de la COP26, sur les États signataires de l’accord de Paris.

Le 29/09/2021 par Sofia Colla
classement accord de Paris
La Gambie est le seul pays à tenir ses promesses pour respecter l’accord de Paris selon le Climate Action Tracker. (Crédit : Shutterstock)
La Gambie est le seul pays à tenir ses promesses pour respecter l’accord de Paris selon le Climate Action Tracker. (Crédit : Shutterstock)

À la veille de la COP26, deux organismes ont analysé les réels engagements pris par les pays signataires de l’accord de Paris sur le climat, adopté lors de la COP21 en 2015, par rapport aux objectifs fixés. Pour rappel, celui-ci vise à limiter le réchauffement de la planète à 2 °C, voire 1,5 °C, par rapport aux niveaux pré-industriels. 

Le Climate Action Tracker se base sur le dernier bilan des politiques climatiques mises en œuvre par 36 pays et l’Union européenne. Cette analyse a été publiée le 15 septembre. Et menée par deux organisations à but non lucratif, le Climate Analytics et le NewClimate Institute. 

Le total des pays analysés représente 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. 

La majorité des États ne respectent pas l’accord de Paris

Le pays au top du classement n’est autre que… la Gambie ! Il est en réalité le seul pays à avoir tenu ses promesses. Et à avoir pris des mesures adéquates pour limiter le réchauffement à 1,5 °C.

D’autres pays sont sur la bonne voie, avec des mesures qui se rapprochent des objectifs fixés. Comme par exemple le Costa Rica, le Maroc, le Kenya ou encore le Royaume-Uni. 

classement accord de Paris
L’Union européenne fait partie des pays dont les mesures sont insuffisantes pour endiguer le réchauffement climatique. (Source : Climate Action Tracker)

Malheureusement, les mesures de la majorité des pays analysés restent insuffisantes. En effet, 28 des 36 pays du classement, plus l’Union européenne, font partie des mauvais élèves. Les mesures mises en œuvre par les États-Unis, gros émetteurs de gaz à effet de serre, sont par exemple considérées comme “insuffisantes”. Tout comme celles de l’Union européenne, du Japon, du Chili ou encore de la Suisse. 

Pire, la Chine se place dans la catégorie des mesures “très insuffisantes”. Elle est en plus aujourd’hui le pays qui émet le plus de gaz à effet de serre chaque année. Dans cette catégorie se trouvent également l’Inde, l’Australie, le Brésil et le Canada. 

Parmi les plus mauvais élèves, on retrouve la Russie, quatrième émetteur de CO2 au niveau mondial. Aux côtés de la Thaïlande, l’Iran, Singapour ou encore l’Arabie saoudite. 

À lire aussi : COP26 : où en est la France dans ses émissions de CO2 ?

Il est encore temps d’agir

Pour mener cette étude, les deux organismes se sont appuyés sur différents critères. Les objectifs climatiques ; les politiques mises en œuvre et les mesures d’atténuation au niveau national ; ou encore le soutien à l’échelle internationale. 

Selon ces critères, ils estiment que les émissions mondiales seront deux fois trop élevées par rapport aux objectifs si de réelles mesures ne sont pas prises. “L’échéance la plus importante est celle de 2030, date à laquelle les émissions globales doivent avoir été réduites de 50 %. Les gouvernements sont mal partis pour l’atteindre”, indique le rapport. 

Un classement qui devrait s’avérer particulièrement utile lors de la COP26. Alors que les pays devront exposés un plan stratégique précis et ambitieux pour atteindre les objectifs fixés lors de l’accord de Paris. 

“Il est crucial que les objectifs que les États se fixent pour 2030 et 2050 soient correctement alignés. La plupart des objectifs zéro carbone sont formulés de manière vague […] Des objectifs à court terme précis sont indispensables, pour tenir l’objectif de long terme”, souligne le Climate Action Tracker.

“La vague d’États qui se sont engagés à atteindre le zéro carbone en 2050 donne des raisons d’espérer”, insiste tout de même le consortium. 

Selon l’organisme, il y a donc encore de l’espoir. Le rapport indique en effet que si les États tiennent leurs promesses quant aux objectifs fixés pour 2030 et 2050, il sera possible de maintenir le réchauffement climatique sous les 2 °C. 

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