Partager la publication "Des agriculteurs indiens font reculer le gouvernement sur les OGM"
Cette décision, prise contre l’avis de plusieurs commissions scientifiques, allait à l’encontre des promesses faites pendant la campagne par le Bharatiya Janata Party (BJP, Parti du peuple indien, formation national-hindouiste, au pouvoir depuis mai 2014). « Dans son programme électoral, le BJP s’était engagé à ce qu’aucune décision ne soit prise pour étendre les expérimentations sans évaluation scientifique préalable. Le ministère de l’Environnement s’est assis sur ces promesses et sur les recommandations des scientifiques. […] Le ministre de l’Environnement, qui enthousiasme les milieux industriels, ne s’inquiète pas [des dangers des OGM] et a déjà pris pas mal de mesures anti-écologiques », s’insurgeait l’éditorialiste de Jansatta, grand quotidien (en Hindi) cité par Courrier. Pour le journal, ces expérimentations ont pour but « d’ouvrir la voie à une généralisation de cette pratique. »
L’échec du coton Bt
Le Ministère de l’agriculture indien a depuis établi un lien direct entre les suicides de fermiers ruinés et l’utilisation de semences génétiquement modifiées, notamment dans l’ouest de l’Inde. Surendettés par l’achat d’engrais et d’insecticides, des milliers de paysans ont mis fin à leur vie. Ironie du sort, beaucoup l’on fait en avalant les pesticides qui devaient les sortir de la misère. Selon Vandana Visha, physicienne reconnue et militante écologiste indienne, ce sont « 270 000 paysans indiens » qui se seraient suicidés « depuis l’arrivée de Monsanto sur le marché des semences du pays ». La décision de l’Etat, d’écouter les manifestations populaires et de suspendre l’élargissement des cultures transgéniques, annonce peut-être un nouveau virage dans l’agriculture indienne. L’Etat du Maharashtra, dans l’ouest du pays, a d’ailleurs interdit à Mahyco, le distributeur local de Monsanto, de vendre les graines de son coton OGM.
Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…
À la COP29 de Bakou, les pays en développement attendent des engagements financiers à la…
Pourquoi et comment un groupe français de services numériques décide de mettre la nature au…