Partager la publication "Des éoliennes discrètes et silencieuses à poser sur les toits"
Dans la jungle des villes, les toits sont encore sous-exploités. Pour les optimiser, la start-up Wind my Roof a créé un module innovant de production d’énergie éolienne. L’entreprise s’est basée sur une solution low-tech, baptisée “WindBox”. Une turbine rectangulaire associée à des panneaux solaires photovoltaïques sur le dessus.
L’objectif : produire de l’énergie propre localement. Une solution qui s’adapte aussi bien aux logements qu’aux bâtiments tertiaires ou logistiques.
La start-up présentera le dernier modèle de cette WindBox lors du grand salon de l’innovation VivaTech, qui se tient à Paris du 16 au 19 juin.
Discrètes et silencieuses selon l’entreprise, ces turbines de Wind my Roof sont surtout pensées pour la ville. Intéressant alors que les éoliennes terrestres sont critiquées pour le bruit et la dégradation des paysages associés.
L’innovation arrive également au moment de l’entrée en vigueur de la Règlementation Thermique 2020. Celle-ci impose à tout nouveau bâtiment d’être à énergie positive, c’est-à-dire de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
Précisément, l’éolienne se positionne en bordure des toits plats, d’au moins 8 mètres de haut, de manière à capter les vents horizontaux et verticaux. Elle ne prend pas beaucoup de place, ce qui permet de développer d’autres projets sur la toiture. Agriculture urbaine ou panneaux solaires.
Mais la WindBox combine déjà en elle-même éolien et solaire, à la différence des éoliennes de toit de la start-up française Unéole par exemple, dont nous vous parlions dans cet article. De ce fait, la production d’énergie est continue sur l’année, hiver comme été. Elle n’est pas suffisante pour alimenter tout un bâtiment mais offre un complément. Un module peut en effet produire jusqu’à 2,1 MWh par an. Et selon la start-up, “trois WindBox alimentent jusqu’à 250 ordinateurs portables chaque année”.
Cette énergie renouvelable peut donc être utilisée pour l’autoconsommation. Mais aussi en microgrids au sein de bâtiments d’un même micro-quartier. Ou encore, pour alimenter des bornes de recharge de mobilité électrique.
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Concernant les matériaux utilisés, la WindBox est constituée de plastique recyclé et recyclable, d’acier et d’un peu d’aluminium pour le châssis. Les panneaux solaires proviennent quant à eux “d’un producteur français”. Tous les composants, hormis électriques, sont produits en France. Et l’assemblage a lieu en Île-de-France. Côté émissions, une WindBox émet 25 g de CO2 par kWh sur 20 ans. Contre 50 g par kWh pour un panneau solaire selon l’Ademe.
Pour le moment, l’entreprise fondée en 2018 n’a réalisé que deux installations sur le toit du Point Info de Paris La Défense. Celles-ci vont produire, selon la start-up, 600 kWh par an. De quoi recharger 900 trottinettes électriques.
Cette année, l’entreprise compte changer d’échelle et entamer son industrialisation. Plusieurs projets d’autoconsommation et de microgrids sont déjà lancés.
Cet article a été réalisé grâce au soutien de Leroy Merlin.
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