Des petites bouteilles d’eau aux bouchons intégrés, mais pourquoi ?

Il se clipse au lieu de se visser et il n’est pas détachable. Il, c’est le bouchon des nouvelles bouteilles d’eau de 50 centilitres de la marque Cristalline, le premier minéralier français. Un modèle baptisé “snap clic” qui, pour l’heure, est distribué dans les grandes et moyennes surfaces de 27 départements du grand Ouest.
 
Ce bouchon est deux fois moins lourd et nettement moins volumineux qu’un bouchon classique. Le fait qu’il ne puisse pas être séparé de sa bouteille doit simplifier le geste de tri des consommateurs. Et ainsi permettre de recycler les bouteilles avec leurs bouchons… ce qui n’est souvent pas le cas aujourd’hui : Nombre de bouchons finissent au mieux dans les ordures ménagères résiduelles (OMR) ou, au pire, dans la nature, où des animaux, principalement des oiseaux, peuvent les confondre avec de la nourriture et les ingérer. Un risque que ces nouvelles bouteilles permettent d’écarter.

56 000 bouteilles par heure

Pour l’heure, deux usines pilotes produisent ces bouteilles, l’une à Chambon-la-Forêt, dans le Loiret, l’autre à Genrouet, en Loire-Atlantique. Si elles parviennent à tenir un rythme de production de 56 000 bouteilles par heure et que les nouveaux bouchons sont bien accueillis par les consommateurs, Cristaline prévoit d’étendre cet emballage à l’ensemble du territoire français dès 2017. Voire, à long terme, à toutes ses bouteilles.

Les bouchons font partie des éléments les plus polluants jetés dans la nature, avec l’ensemble des emballages plastiques et les mégots. À noter aussi que le plastique, dans sa globalité, constitue plus de 80 % des déchets littoraux… qui finissent dans les océans. En 2015, l’ONG de protection des milieux aquatiques Surfrider a collecté 14 744 bouchons de bouteilles dans les environnements marins et fluviaux européens. 

Selon cette ONG, la solution proposée par Cristaline est une avancée, mais pose encore question “dès lors que le produit sur lequel elle porte, à usage unique et sans réelle utilité – sauf en milieu médical -, est lui-même obsolète”, rapporte La Tribune . À l’image d’autres ONG, elle préconise l’utilisation d’emballages réutilisables et la (re)mise en place de systèmes de consigne.

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