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En Afrique, une imprimante 3D à base de déchets

Dans son fablab de Lomé, Kodjo Afate Gnikou a mis au point ce prototype en récupérant des composants informatiques usagés. Une invention écologique qu’il veut maintenant mettre au service de la créativité africaine.

Le 27/10/2013 par WeDemain

En Afrique, une imprimante 3D à base de déchets
Qui a dit que la révolution de l’impression 3D n’était qu’un fantasme d’occidental ? Au Togo, Kodjo Afate Gnikou a réussi à créer un prototype d’imprimante 3D à partir de déchets informatiques ! Un bel exemple d’économie circulaire, alors que chaque année, 515 tonnes de e-dechets – dont 600 000 ordinateurs – terminent leur course dans les dépotoirs Africains.
 
« Je fouinais souvent dans les décharges pour y trouver unités centrales, imprimantes 2D et scanners », explique le jeune inventeur. En Juin dernier, il boucle sa collecte lancée sur la plateforme de crowdfunding Ulule et parvient à financer Wafate, « la première imprimante 3D africaine écologique et démocratique ». De quoi valoriser les cimetières électroniques, qui s’étendent sur des kilomètres et dont les reliquats toxiques finissent par être brûlés à ciel ouvert.

Démocratie technologique
 
Le créateur entend désormais aller au delà de ce prototype, qui a été primé au concours d’applications spatiales 2013 de la Nasa à Paris. Il se prépare à commercialiser sa machine au prix de 100 dollars, pour permettre à ses pairs d’exprimer toute leur créativité. « Mon rêve, c’est de donner de l’espoir aux jeunes, et de montrer que l’Afrique a toute sa place sur le marché mondial de la haute technologie. Pourquoi serions nous condamnés à être à la traine ? »

En Afrique, une imprimante 3D à base de déchets
Kodjo Afate Gnikou est déjà initiateur du WœLab, un « fablab à niveau de rue », qui héberge du matériel informatique prêt à être recombiné et accompagne tous les “makers” de Lomé autour de projets collaboratifs et open-source. Système d’arrosage automatique, serveurs informatiques, ustensiles agricoles… Le lab multiplie les innovations à partir de ressources locales. L’arrivée d’imprimantes 3D à prix abordable pourrait stimuler un peu plus l’inventivité du continent Africain, souvent mise au service du plus grand nombre, à l’image du téléphone low-cost Elikia Moké lancé en août dernier pour 38 euros.

[Vidéo] Kodjo Afate Gnikou présente son invention et explique sa genèse

En Afrique, une imprimante 3D à base de déchets

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