Partager la publication "En Normandie, 428 communes menacées par la montée des eaux"
La carte est là, sous vos yeux. Exposant la vérité sèche, scientifique, des zones potentiellement sous le niveau marin (ZPNM) avec le changement climatique. Les impacts des submersions en Normandie sont à la hauteur de l’urbanisation du littoral. 428 communes, 122 000 habitants, 111 000 logements, 120 000 emplois salariés, 16 000 établissements, 5 600 exploitations agricoles, sont concernés par le risque de submersion marine.
On parle en effet de 1 000 km2, soit 3,5 % de la superficie régionale et de 1/6e de la richesse régionale produite annuellement. Les zones exposées s’étendent le long du littoral ou bien à proximité, le long de la Seine jusqu’au barrage de Poses (Eure), qui marque la limite de l’influence maritime du fleuve, dans l’estuaire de l’Orne, de la Vire…
Les territoires menacés sont classés selon trois niveaux d’inondation. Les zones déjà susceptibles d’être impactées par un événement centennal (ZPNM 0). Et aussi, pour tenir compte des évolutions futures, celles les surplombant de 0,5 m (ZPNM 0,5) ; ainsi que celles les surplombant de 1,1 m (ZPNM 1,1).
Cet article a initialement été publié dans le cadre de notre supplément “Normandie, le climat débarque”, à l’initiative de la Région Normandie, dans WE DEMAIN n° 35. Un numéro toujours disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne.
Dans l’estuaire de la Seine-aval, notamment sur Le Havre, deux tiers des logements se trouvent déjà sous le niveau marin centennal (ZPNM 0). Ce territoire rassemble 54 000 emplois en ZPNM. Dans la partie amont de l’estuaire, 22 000 emplois sont situés dans des zones exposées au risque de submersion.
L’estuaire concentre les grands établissements industriels ou logistiques. Grand Port maritime du Havre; Renault à Sandouville ; raffinerie Total et Safran-Nacelles à Gonfreville-l’Orcher ; mais aussi ExxonMobil à Port-Jérôme ; ou bien encore Sanofi-Winthrop et Flexi-France, au Trait…
Près d’un tiers des emplois salariés sur la Côte d’Albâtre sont en ZPNM, principalement dans les grandes communes.
Entre le Calvados et la Manche, la Baie des Veys est exposée avec 60 % de la population et des emplois soumis au risque de submersion. Enfin, les centrales nucléaires de Flamanville, Paluel et Penly, et le site de La Hague sont tous en zone à risque. Au nord d’une ligne de Carentan à Saint-Germain-sur-Ay-Plage, le nord de la péninsule du Cotentin flirte avec la possibilité d’une île.
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