Partager la publication "Avec Plantyflix, plantez des arbres pour amortir la pollution de vos sessions Netflix"
Avec le confinement, le trafic Internet a bondi de 25 % dans le monde, selon une étude réalisée par le fournisseur américain Netscout. Davantage que Zoom ou Skype, ce sont les services de SVOD et les jeux vidéo qui seraient les principaux responsables de cette hausse. Netflix a ainsi, à lui seul, gagné plus de 15 millions de nouveaux abonnés internationaux au premier trimestre 2020.
Cette consommation a un coût écologique, dont la plateforme elle-même a conscience. Chaque minute devant une vidéo en streaming fait travailler des serveurs gourmands en énergie. Il faut en effet les alimenter en électricité, et climatiser les pièces dans lesquelles ils se trouvent afin d’éviter la surchauffe.
Pour faire baisser la facture, on peut adopter quelques bons gestes, mais aussi se tourner vers des services comme Plantyflix afin de compenser notre empreinte carbone numérique. Le principe est similaire à ce qui se fait déjà dans le domaine de la mode ou du voyage : l’utilisateur choisit parmi trois forfaits (de 1 à 6 euros par mois) en fonction du nombre d’heures qu’il passe quotidiennement devant Netflix.
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La moitié des revenus sera ensuite utilisée par l’ONG partenaire Eden Reforestation Projects pour planter des arbres dans différents pays du monde (de 2 arbres par mois pour un petit consommateur à 30 arbres par mois pour un binge-watcher).
Lancé le 22 avril, le service est pour l’instant disponible aux États-Unis, en Australie et dans tous les pays de la zone euro, dont la France. Ses deux fondateurs, les Berlinois Fabrice Diedrich et Liam Häne, visent le million d’arbres plantés d’ici la fin de l’année, rapporte l’ONG Reset.
Netflix seulement une partie du problème
Outre la plantation d’arbres, la start-up prévoit de réinvestir une partie de ses revenus dans le développement de nouvelles solutions de compensation.
“Regarder des vidéos sur Youtube, Amazon Prime, les appels Skype, des vidéos Instagram et même regarder du porno, tout cela a un impact sur votre empreinte carbone personnelle”, reconnaissent ses deux fondateurs. “Netflix n’est que l’un des plus importants. C’est un bon point de départ pour montrer l’étendue du problème. Ne vous inquiétez pas, d’autres viendront.”
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Peu en ont conscience, mais notre vie en ligne a un vrai impact sur la planète. Le think tank français Shift Project avait produit en juillet dernier un rapport dans lequel il estimait à 4 % la proportion des émissions mondiales de gaz à effet de serre issue du numérique.
Le visionnage de vidéos en ligne est particulièrement gourmand en CO2. Il aurait généré plus de 300 millions de tonnes de CO2 en 2019, soit l’équivalent des émissions annuelles d’un pays comme l’Espagne.
Les services SVOD comme Amazon Prime ou Netflix représentent plus d’un tiers de la consommation mondiale de vidéo, suivis des contenus pornos (27 %) et de plateformes comme YouTube (21 %). Planter des arbres ne suffira pas à régler le problème… mais offre une première piste d’action pour les accros aux séries.
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