La commune du Plessis-Gassot (95), a inauguré une centrale qui fournira l’équivalent de la consommation de 41 200 foyers à partir du méthane produit par la fermentation de déchets non recyclables. Une première française, orchestrée par Véolia.
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À deux pas d’un site de stockage de déchets de la commune de Plessis-Gassot (95), Veolia a inauguré, mardi 10 juin, Electr’od, une centrale qui produit du biogaz à partir de détritus. Le procédé consiste à laisser fermenter des déchets non recyclables en l’absence d’oxygène, pour en extraire du méthane. Ce dernier entre dans la composition de biogaz, qui est ensuite transformé en électricité grâce à un processus de méthanisation.
Avec une capacité de production de 130 000 MWh par an, Electr’od sera la plus grande centrale du genre en France. L’équivalent de la consommation de 41 200 foyers sera vendu à ERDF avant d’être injectée dans le réseau électrique national.
Royal : « 1 500 centrales au biogaz en 2020 »
La chaleur produite permettra par ailleurs d’alimenter le réseau de chauffage et d’eau chaude de la commune.
« C’est la première fois en France qu’une ville est chauffée grâce à la valorisation du biogaz », détaille le
communiqué de presse de Veolia. Une annonce à relativiser lorsqu’on sait que Plessis-Gassot ne compte compte que 69 habitants !
La filière du biogaz est encore peu développée en France. En 2011, la production d’électricité à partir de biogaz a été d’un térawatt-heure, indique le ministère de l’
Écologie, du développement durable et de l’énergie. Dans son projet de loi sur la transition énergétique dévoilé ce mercredi 18 juin, Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, a affirmé vouloir faire passer le nombre d’installation de méthanisation de 250 à 1 500 d’ici à 2020.