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Italie : un atlas de la mobilité douce pour des vacances slow tourisme

L’Italie vient de publier son “Atlas de la mobilité douce”, un nouveau guide du tourisme local. Idéal pour des vacances moins polluantes et moins stressantes.

Le 07/05/2022 par Florence Santrot
cinque terre, italie
La gare du petit village de Manarola, dans les Cinque Terre. Le parc national des Cinque Terre avec son littoral accidenté est une destination touristique célèbre en Ligurie (Italie). Photo : Shutterstock.
La gare du petit village de Manarola, dans les Cinque Terre. Le parc national des Cinque Terre avec son littoral accidenté est une destination touristique célèbre en Ligurie (Italie). Photo : Shutterstock.

Far-niente. Cette douce oisiveté à laquelle on rêve tout au long de l’année, dans nos vies à cent à l’heure. Voici que se profilent bientôt les vacances d’été. Et, peut-être, l’occasion d’opter cette année pour le “slow tourisme” et la mobilité douce. Sans aller trop loin mais en se dépaysant tant par les paysages que la gastronomie et la langue, l’Italie coche toutes les cases. Et d’autant plus avec son “atlas de la mobilité douce” à paraître très bientôt.

Le réseau ferroviaire italien et 29 associations de l’Alliance pour la Mobilité Douce (A.Mo.Do) ont fait un énorme travail de “big data”. Cette mise en commun d’une importante somme de données vise à permettre aux touristes et vacanciers de privilégier la mobilité douce. L’objectif est de mettre en relation gares, pistes cyclables, chemins, sentiers et voies vertes. Mais aussi d’interconnecter cela avec le patrimoine historique, artistique et naturaliste présent sur l’ensemble du territoire national italien.

Bikepacking (voyage à vélo) dans la région de Trente en Italie. Photo : Shutterstock.
Bikepacking (voyage à vélo) dans la région de Trente en Italie. Photo : Shutterstock.

Une somme vertigineuse de données pour faciliter la mobilité douce

La première édition de cet atlas, prochainement publié, contient la cartographie de…

  • 3 000 gares actives (dont environ 2 000 du réseau ferroviaire italien ou RFI)
  • 28 lignes ferroviaires touristiques actives ou en projet (pour environ 1 300 km)
  • Quelque 900 communes des réseaux appartenant à A.MO.DO (Drapeaux Oranges, Villages Italiens Authentiques, Cittaslow, Municipalités Vertueuses, Plus Beaux Villages d’Italie)
  • 12 000 km de sentiers (Sentier CAI Italie et sentiers internationaux FIE)
  • 83 chemins de randonnée (pour un total d’environ 23 000 km)
  • 1 656 zones protégées pour un total d’environ 100 000 km2 (24 Parcs Nationaux, 147 Réserves Naturelles Nationales, 134 Parcs Naturels Régionaux et Réserves Naturelles Régionales, etc.)
  • 55 sites Unesco (soit environ 5 700 km2 )
  • Environ 18 000 km de voies vertes et pistes cyclables, existantes ou en projet (37 voies vertes, 3 itinéraires Eurovelo, 10 Routes Nationales Touristiques à Vélo, 20 itinéraires Bicitalia).

Pour donner vie à cet atlas, un énorme travail sur les horaires, la mise en place d’un géographie collaborative inédite et l’identification de “hubs intermodaux souples” ont été nécessaires. Ces derniers permettent de changer facilement de moyen de locomotion (train + vélo par exemple).

Un long travail de fourmis pour superposer tous les moyens de transport doux et les points d'intérêts en Italie. Illustration : A.DO.MO.
Un long travail de fourmis pour superposer tous les moyens de transport doux et les points d’intérêts en Italie. Illustration : A.DO.MO.

Un tourisme lent et durable, donc tourné vers l’avenir

Alternative au tourisme de masse, cet atlas de la mobilité douce reflète ce vers quoi l’Italie souhaite tendre : la relance d’un tourisme local, lent et durable qui considère le transport ferroviaire et les gares comme des protagonistes majeurs de la redécouverte et de la valorisation d’une Italie riche de particularités territoriales, de paysages variés et d’une culture unique. 

Une initiative qui va se poursuivre sur les trois années à venir pour compléter et enrichir l’atlas. Voilà une idée particulièrement intéressante qui, espérons-le, essaimera dans le reste de l’Europe afin de permettre de voyager autrement et de découvrir des lieux jusqu’alors délaissés mais qui méritent le détour. Et permettre de désengorger certains lieux abîmés par une affluence trop importante de touristes.

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