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Jour du dépassement : dès ce lundi, l’humanité vit à crédit

Le 29/07/2019 par Pauline Vallée
Tous les ans, le think tank Global Footprint Network calcule notre empreinte écologique globale, à  partir de notre consommation des ressources renouvelables. (Crédit : Shutterstock)
Tous les ans, le think tank Global Footprint Network calcule notre empreinte écologique globale, à  partir de notre consommation des ressources renouvelables. (Crédit : Shutterstock)

Voilà un événement qu’on se passerait bien de célébrer. Pour l’année 2019, le “Jour du dépassement” a été fixé au lundi 29 juillet. À partir de cette date, l’humanité aura donc consommé l’ensemble des ressources naturelles renouvelables en un an, et vivra à crédit sur la Terre jusqu’au 31 décembre prochain.

Le 29 juillet 2019, l’humanité aura consommé autant de ressources naturelles que ce que la Terre peut renouveler dans la même année. C’est deux mois plus tôt qu’il y a 20 ans”, déplore l’organisme WWF sur son site. “Pour subvenir aux besoins de l’humanité, il faudrait en réalité 1,75 Terre.

Depuis sa création dans les années 70 par le think tank Global Footprint Network, l’indicateur ne cesse de reculer dans le calendrier… signe d’un appétit grandissant pour les ressources terrestres disponibles.

Comment agir ?

Au-delà de sa valeur symbolique, le résultat cache de fortes disparités à l’échelle mondiale. Le jour du dépassement arriverait le 22 février si l’humanité adoptait le train de vie des Qataris, contre le 18 décembre pour celui des Indonésiens. Dans un rapport publié en mai dernier, le WWF soulignait que si chaque Terrien se comportait comme un Européen, la date d’épuisement des ressources naturelles surviendrait le 10 mai. 
 
Pour déterminer la journée du dépassement, Global Footprint Network prend en compte les ressources consommées par la pêche, l’élevage, les cultures, la construction, l’utilisation d’eau, mais aussi les émissions de carbone. En revanche, les ressources dites “non renouvelables” (énergies fossiles, minerais) ne sont pas intégrées dans le calcul.

Plus que d’un calcul ultra-précis, il s’agit surtout d’un indicateur qui donne la mesure de l’évolution de l’empreinte écologique de l’humanité.

Et si la tendance est bien enclenchée, rien n’empêche de la ralentir. L’application WAG (We Act for Good), mise au point par le WWF et lancée en novembre dernier propose par exemple aux utilisateurs de vivre de façon plus écologique et responsable en remplissant des défis quotidiens (trier ses déchets, manger local…). Les vacances peuvent aussi être un bon moment pour s’essayer à de bonnes pratiques… et, qui sait, peut-être les adopter pour la rentrée !

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