Partager la publication "L’alimentation des hommes génère 41 % d’émissions de plus que celle des femmes"
L’assiette des femmes, plus écolo que celle des hommes ? C’est en tout cas ce que semble montrer une récente étude britannique. Selon des chercheurs de l’Université de Leeds, dans le nord de l’Angleterre, l’alimentation des hommes émet 41 % de gaz à effet de serre (GES) de plus que celle des femmes.
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont étudié le régime alimentaire de 212 Britanniques. Ces derniers ont enregistré ce qu’ils mangeaient et buvaient sur trois périodes de 24 heures. En parallèle, les chercheurs ont décrypté les émissions liées à plus de 3 200 aliments.
L’écart enregistré au final s’explique notamment par une plus grande consommation de viande de la part des hommes. Ces derniers consomment également plus de boissons, notamment alcoolisées.
Sans grande surprise, l’étude démontre en effet que les produits d’origine animale sont responsables de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du régime alimentaire moyen. 32 % proviennent de la viande et 14 % des produits laitiers. Résultat, les régimes végétariens génèrent 59 % d’émissions en moins que les régimes carnés.
L’étude, publiée dans la revue scientifique Plos One fin novembre, révèle également qu’un quart des émissions proviennent de boissons et d’aliments “facultatifs”. Comme le café, l’alcool, ou encore les gâteaux et les bonbons. Les boissons sont à l’origine de 15 % des émissions du régime alimentaire moyen et les gâteaux, biscuits et confiseries représentent 8 % de celles-ci.
Les scientifiques soulignent que les régimes alimentaires les plus sains pour la santé humaine sont aussi les plus respectueux de la planète. Ceux qui émettent le moins de GES.
Les régimes alimentaires les plus sains pour la santé humaine sont aussi les plus respectueux de la planète.
Pour mémoire, la production alimentaire représente près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Si chacun modifiait son régime alimentaire, cela pourrait donc faire la différence.
Les solutions suggérées par les scientifiques sont assez simples. Réduire sa consommation de viande rouge, mais aussi diminuer ou supprimer certaines boissons et collations.
“Nous voulons tous faire notre part pour sauver la planète”, soulignent les scientifiques, cités par The Guardian. “Déterminer comment modifier notre alimentation est une façon de le faire. Il existe des concepts généraux comme la réduction de notre consommation de viande, en particulier de viande rouge, mais notre travail montre également que de gros gains peuvent être réalisés à partir de petits changements, comme la suppression des sucreries.”
Et ce n’est pas tout. Une autre étude suédoise, publiée en juillet dernier, montrait que la consommation des hommes était responsable de 16 % d’émissions supplémentaires par rapport aux femmes. Notamment du fait des dépenses des hommes en essence et en diesel pour leurs voitures…
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