Le stade Mané Garrincha de Brasilia en 2012 © Copagov
Ce stade, le Mané Garrincha, est un modèle de sobriété énergétique, de lutte contre la pollution atmosphérique et de recyclage, des déchets comme des matériaux. De fait, le béton issu de la destruction de l’ancienne enceinte de Brasília a été utilisé pour la reconstruction de ce stade luxueusement écologique. La terre extraite a servi à combler des zones dégradées par l’exploitation de mines de pierres précieuses. Outre la réutilisation des matériaux, 9 600 panneaux photovoltaïques ont été installés sur le toit. De quoi couvrir plus de la moitié des besoins en électricité du stade – l’équivalent de la consommation quotidienne de 2 000 ménages. Des LED réduiront également la consommation des éclairages.
Lors des futures éditions de la Coupe du monde, les mesures de réduction de l’impact environnemental pourraient encore se développer. Des chercheurs travaillent en effet à la transformation du bruit généré par les supporters en électricité.
Les stades pourraient donc devenir des usines solaires qui exploitent aussi bien le bruit que la pluie.
Une vitrine écologique
D’autant que les travaux ont généré d’importants déplacements de population. « Le droit au logement a été systématiquement violé dans les douze villes hôtes de la Coupe du Monde 2014 et des Jeux Olympiques de 2016. On estime à 170 000 le nombre de personnes jetées hors des centre-villes pour la réalisation des grands projets urbains », affirme un collectif de professeurs, d’universitaires et de membres de la société civile. Enfin, certaines villes hôtes possèdent dorénavant des stades démesurément grands : les quelques centaines d’abonnés du club de Manaus, qui évolue en 4ème division, verront désormais leur équipe évoluer dans une enceinte de 40 000 places. Les collectivités devront aussi en assurer l’entretien, ce qui représente un coût important pour des stades qui risquent de devenir des « éléphants blancs », constructions prestigieuses mais coûteuses et dont l’exploitation ou l’entretien sera un fardeau financier.
Elisabeth Denys
Journaliste We Demain
Twitter : @ElissaDen
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