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Le trou dans la couche d’ozone a continué à se résorber en 2022

“Le trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique a atteint une superficie moyenne de 8,9 millions de miles carrés (23,2 millions de kilomètres carrés) entre le 7 septembre et le 13 octobre 2022. Cette zone appauvrie de la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud était légèrement plus petite que l’année dernière et, globalement, a poursuivi la tendance générale à la baisse de ces dernières années.” C’est ainsi que la Nasa a résumé fin octobre les dernières mesures prises au-dessus du pôle sud.

S’appuyant sur ses données et celles du l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), les nouvelles sont plutôt rassurantes quant à l’évolution de ce trou dans la couche d’ozone. “Au fil du temps, des progrès constants sont observés et le trou se résorbe, a déclaré Paul Newman, scientifique en chef pour les sciences de la Terre au Goddard Space Flight Center de la NASA à Greenbelt, Maryland. Nous constatons une certaine fluctuation, car les changements météorologiques et d’autres facteurs font légèrement osciller les chiffres d’un jour à l’autre et d’une semaine à l’autre. Mais dans l’ensemble, nous constatons une diminution au cours des deux dernières décennies.” L’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone par le biais du Protocole de Montréal montre donc efficace.

Représentation du trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique en septembre 2022. Crédit : NASA Earth Observatory / Joshua Stevens.

Un trou dans la couche d’ozone chaque année en septembre

Le phénomène est récurrent. Chaque année à la même période, au mois de septembre, l’épaisseur de la couche d’ozone s’affine fortement au-dessus de l’Antarctique. Celle-ci, qui fait partie de la stratosphère, protège notre planète des rayons ultraviolets du soleil.

Pourquoi un tel phénomène chaque année ? “Des formes chimiquement actives de chlore et de brome dans l’atmosphère, dérivées de composés produits par l’Homme, se fixent aux nuages polaires de haute altitude chaque hiver austral. Le chlore et le brome réactifs déclenchent alors des réactions destructrices d’ozone lorsque le soleil se lève à la fin de l’hiver antarctique”, explique la Nasa.

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