Partager la publication "“Les fumées ne s’arrêtent pas de polluer” : Quand Johnny chantait le péril écologique"
Le roi du “Yéyé”, disparu dans la nuit du 5 au 6 décembre, se faisait en 1970, dans l’album Vie, lanceur d’alerte. Dans la peau d’un homme des générations futures, il déplore, face à une photographie d’antan, la destruction de la nature : sable, herbes, fleurs, oiseaux ne sont plus.
“Vous pouvez m’assurer que cela a vraiment existé ?” interroge un Johnny mélancolique, dans ce morceau écrit par Philippe Labro, sur la mélodie de la Symphonie n°7 de Beethoven.
“Vraiment, c’est vrai, le sable était blanc ?
Vraiment, c’est vrai, Il y avait des enfants
Des rivières, des chemins
Des cailloux, des maisons ?”
Johnny allait-il jusqu’à prôner la décroissance ? Oui, à en croire la chanson “La pollution” figurant dans le même album sorti en 1970. Plus vindicatif encore, il y déplore l’acharnement des hommes à produire malgré les ravages :
“Les usines ne s’arrêtent pas de fumer
Les fumées ne s’arrêtent pas de polluer, hé, hé
Et les hommes continuent à fabriquer, hé, hé, hé, hé”
“Les esprits vont finir par s’égarer, hé
La raison commence à vaciller, hé”