Partager la publication "L’île de Rakiura, sanctuaire pour la nature, débarrassée de ses rongeurs"
La troisième plus grande île de Nouvelle-Zélande, appelée Stewart Island ou Rakiura (“ciel rougeoyant” en Maori), est semble-t-il enfin débarrassée des rongeurs qui déstabilisent son écosystème. Cette petite île, la plus méridionale du pays, possède une superficie de 1 746 km² et compte 387 habitants, résidant tous dans l’unique village d’Oban.
Véritable sanctuaire naturel, Rakiura héberge de nombreuses espèces d’oiseaux. Des volatiles qui étaient dernièrement mis en danger par la présence de rongeurs, notamment des rats. Une campagne de piégeage a donc été organisée début juillet 2024. Repérés courant 2023 grâce à des caméras posées en pleine nature pour évaluer la faune sauvage, ces rongeurs sont allogènes à l’île et doivent donc être éliminés, suivant la décision du Conseil local des opérations de biosécurité et de biodiversité.
À lire aussi : Sur l’Île Amsterdam, ordre est donné d’éradiquer rats, souris et chats
Selon sa dirigeante, Ali Meade, quelque 26 rats ont été attrapés ces dernières semaines grâce à des appâts et des pièges. Depuis, aucun rongeur, rat ou souris, n’a été aperçu sur les huit caméras de surveillance réparties dans la zone de traque. Une bonne nouvelle car les rongeurs mangent les poussins d’oiseaux, en particulier ceux qui nichent au sol. En mangeant les mêmes aliments (graines et invertébrés), ils rivalisent aussi avec les oiseaux indigènes. Parmi les oiseaux observés sur Rakiura, citons le Gorfou du Fiordland, le Râle wéka, le kākā, des albatros, des manchots, le kiwi, le zostérops à dos gris, des troglodytes, des gobe-mouches, etc.
“La plupart des rats capturés étaient des kiore [rats du Pacifique, NDLR]. Certains d’entre eux sont très petits, et l’un d’eux a été pris dans un piège à souris. Les images capturées par Predator Free Rakiura en 2023 sont probablement celles d’un petit kiore, et non d’une souris”, a déclaré Ali Meade.
“C’est formidable que nous n’ayons pas de preuve de l’existence d’une population établie de souris, mais nous avons encore besoin que tout le monde fasse sa part pour s’assurer qu’ils n’apportent pas accidentellement des souris à Rakiura, car cela pourrait avoir des conséquences terribles sur les efforts de conservation et, plus important encore, sur nos précieuses espèces [endémiques]“, a ajouté la responsable du Conseil de biosécurité et biodiversité.
Si l’île semble sur la bonne voie pour se débarrasser de ces mammifères nuisibles pour l’écosystème de Rakiura, il n’est pas encore certain qu’elle soit totalement exempte de rongeurs mais elle semble en très bonne voie. Surtout, il importe de s’assurer que de nouveaux spécimens ne débarquent pas sur la zone, en provenance de l’île Sud de Nouvelle-Zélande, distante de 27 kilomètres seulement. Il est donc crucial d’éviter les “passagers clandestins” sur les bateaux qui transitent vers Rakiura.
SOUTENEZ WE DEMAIN, SOUTENEZ UNE RÉDACTION INDÉPENDANTE
Inscrivez-vous à notre newsletter hebdomadaire
et abonnez-vous à notre magazine.
C'est loin des 1 000 milliards espérés mais c'est toujours mieux qu'une absence d'accord. La COP29…
Réduire sa consommation de viande pour préserver la planète : une idée qui séduit un…
Le biomimétisme, ou l'art d'innover en s'inspirant du vivant, offre des solutions aussi ingénieuses qu'économes…
Cofondateur de la marque de vêtements techniques Lagoped, Christophe Cordonnier défend l'adoption de l'Éco-Score dans…
Chaque année, comme un rituel bien huilé, le Black Friday déferle dans nos newsletters, les…
Fondé par une femme, Jay Graber, le réseau social Bluesky compte plus de 20 millions…