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Moi, Stanislas, père d’activiste climatique

Le 15/10/2019 par Pauline Vallée
Contrairement aux idées reà§ues le sapin artificiel n’est pas plus écologique que le sapin naturel. (Crédit : Shutterstock / DR)
Contrairement aux idées reà§ues le sapin artificiel n’est pas plus écologique que le sapin naturel. (Crédit : Shutterstock / DR)

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J’ai rencontré Kristin Hogue lors d’une marche pour le climat l’hiver dernier à New York. J’y accompagnais Hermeline, ma fille de 13 ans, qui avait insisté pour venir manifester. Sa détermination m’avait surpris. N’était-elle pas trop jeune ? Mon épouse et moi-même n’étions pas à l’aise avec l’idée qu’elle manque l’école. Mais devant son insistance et la lettre qu’elle nous avait rédigée, nous avions abdiqué.

Ce mouvement m’intriguait et je voulais comprendre comment les autres parents vivaient l’engagement de leurs enfants. Nous traversions le pont de Brooklyn avec plus de 300 collégiens, sous un ciel bas la pluie commençait à tomber. Kristin marchait un peu en retrait du cortège tout en écrivant sur son smartphone : “Ma fille m’autorise à tweeter en son nom pendant les manifestations. La veille, elle me dit ce sur quoi, elle veut communiquer. Pendant les marches, lorsqu’elle est occupée, je suis en charge de son compte.

Kristin est la mère d’Alexandria Villaseñor, jeune égérie américaine du mouvement des lycéens mobilisés pour le climat. Alexandria manifeste chaque vendredi devant l’Onu, à New York pour sensibiliser l’opinion publique à la crise climatique.
 

La première fois que ma fille m’a annoncé qu’elle voulait manquer l’école pour aller manifester, nous avons ri, se rappelle-t-elle. Je me disais que c’était l’affaire d’un jour, qu’elle irait manifester, en ferait l’exposé pour sa classe de sciences et que ça s’arrêterait là.

C’était sans compter sur la détermination de sa fille de 14 ans. Sept mois plus tard, Alexandria ne compte plus les interviews et les discours. Du Washington Post au New York Times, du Guardian en Grande-Bretagne au Monde en France ; de la chaîne CNN à France 24… À l’image de la Suédoise Greta Thunberg, Alexandria est devenue la porte-parole de sa génération aux États-Unis.

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