Peut-on sauver les abeilles grâce à l’open-source ?

« Cherche testeurs de ruches dans l’hémisphère sud », « les ruches urbaines », « le design de ruches »… Quelques-uns des sujets débattus sur le forum de opensourcebeehives.net. Si des internautes du monde entier collaborent sur ce site, ce n’est pas pour faire du miel maison. L’objectif principal est d’enrayer la mortalité des abeilles.
 
Tous les experts ne s’accordent pas sur l’origine du phénomène, mais le « syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles » est aujourd’hui reconnu. Quand on sait que 80% des plantes à fleurs sont pollinisés par cet insecte, on imagine l’impact que pourrait avoir sa disparition sur l’écosystème. D’où la volonté croissante, chez les citoyens et dans certaines municipalités, de juguler le phénomène en installant des ruches pour reconstituer les populations d’abeilles.

WikiRuche
 
Opensourcebeehives.net permet de fabriquer sa propre ruche grâce à deux modèles disponibles sur le site de design open-source Sketchfab. L’internaute peut télécharger librement le plan des pièces, puis les fabriquer et les emboiter. « La ruche peut être réalisée à partir d’une simple planche de contre-plaqué et s’assemble en quelques minutes, sans vis ni colle », déclare Copley Smith, qui diffuse la technologie.

[Vidéo] Présentation du projet

Open Source Beehives from Open Tech Forever on Vimeo.

En partenariat avec le fab lab de Barcelone, le projet Opensourcebeehive permet aussi le suivi des ruches. Certain internautes imaginent des capteurs bon marché destinés à jauger l’état des colonies, comme sur hackerbee.com. Température, taille, humidité… L’idée est de récolter des données précises aux quatre coins de la planète afin d’évaluer en temps réel la santé des abeilles à travers le monde. Imaginé à Valldaura, le laboratoire de l’autosuffisance (voir We Demain n°5), le Smart Citizen Kit pourrait aussi être utilisé pour collecter des informations.

« Notre objectif est de monter un réseau maillé de colonies intelligentes, qui crée des données ouvertes, partagées pour étudier le syndrome d’effondrement et ses causes », explique Colpey Smith. Une ambition qui pourrait rejoindre celle de Honeybeenet, vaste programme de réseau de capteurs mis en place par la Nasa aux Etats-Unis pour étudier l’impact du changement climatique sur les populations d’abeilles. En janvier, une collecte sur Kickstarter devrait être lancée pour passer à la vitesse supérieure.

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