Partager la publication "Pollution de l’air : plus de 1 000 morts évités en France après un mois de confinement"
Moins de voiture, des usines fermées, des centrales à l’arrêt… Partout dans le monde, le confinement a eu comme effet positif de diminuer la pollution, et notamment celle de l’air.
Cette chute a été bénéfique pour la santé des Européens, allant jusqu’à éviter des morts prématurées, selon une étude publiée le 29 avril par le Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (Centre for Research on Energy and Clean Air, CREA), que nos confrères du journal Le Monde ont pu consulter.
Les chercheurs soulignent une diminution d’environ 40 % du niveau moyen de dioxyde d’azote et de 10 % des particules fines dans l’air entre le 1er et le 26 avril en Europe, par rapport aux niveaux des années précédentes. Ces deux facteurs sont responsables de plus de 400 000 morts prématurées chaque année dans le continent, selon l’Agence européenne de l’environnement.
L’organisme international indépendant, basé en Finlande, estime que cette chute exceptionnelle de la pollution de l’air aurait permis d’éviter environ 11 000 décès. L’Allemagne est le pays européen le plus concernés, avec 2 083 morts hypothétiques en moins. En France, c’est 1 230 vies qui auraient été épargnées, contre 1 752 au Royaume-Uni, 1 490 en Italie ou encore 1 081 chez nos voisins espagnols.
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Les chercheurs pointent d’autres bénéfices sanitaires sur la période : “1,3 million d’arrêts de travail en moins, 6 000 nouveaux cas d’asthme évités chez les enfants, 1 900 visites aux urgences à cause de crises d’asthme aiguës ou encore 600 naissances prématurées en moins”, cite Le Monde.
“Les bienfaits inattendus des mesures prises contre le coronavirus montrent à quel point la pollution de l’air est nuisible à notre santé et à quel point ses effets sur la santé sont négligés”, commente Lauri Myllyvirta, analyste en chef au CREA. “Une fois cette crise du Covid-19 terminée, il faudra pérenniser cette amélioration de la qualité de l’air en mettant en place des systèmes de transport et d’énergie propres.”
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En plus d’être nocive pour la santé de manière générale, la pollution de l’air est aussi un facteur aggravant pour les malades du coronavirus et les particules fines joueraient un rôle dans la propagation plus rapide de la maladie.
La Lombardie, région italienne la plus touchée par le Covid-19, a donc pris une série de mesures afin de lutter contre cette pollution sur le long terme. À Milan, un programme vise la transformation de 35 km de rues dès l’été, avec des trottoirs plus larges et plus de pistes cyclables, afin de diminuer l’usage de la voiture et favoriser la mobilité douce, explique The Guardian.
Des solutions similaires sont actuellement déployées aux États-Unis. Les villes d’Oakland ou de San Francisco piétonnisent leurs rues à grande échelle, afin de permettre aux citoyens d profiter du grand air en sécurité et dans le respect des mesures de distanciation sociale.
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