Partager la publication "Pour réimplanter les abeilles en ville, ils créent une ruche dont le miel ne sera jamais récolté"
Habeetation, c’est le nom de leur future start-up, a pour ambition de réimplanter les apoïdes en zone urbaine et de les aider à essaimer. Contrairement aux ruches classiques, aux formes carrées, celles de la start-up seront rondes comme des œufs, conçues en terre et sans traitement. Les trois anciens étudiants ont également prévu d’intégrer une trappe à la partie supérieure de ces ruches, afin de permettre aux apiculteurs de vérifier le comportement et la santé des abeilles qui les habiteront.
Des ruches installées en milieu urbain
Ces ruches ont vocation à être essentiellement installées en milieu urbain, afin de les protéger des pesticides massivement utilisés en campagne, considérés comme “plus nocifs encore que la pollution”, rappelle Pascaline Logeais, qui précise que ces dernières doivent se trouver à plus de trois kilomètres d’un champ, d’une autoroute ou d’une antenne-relais. “Notre objectif ultime est bien sûr de les réinstaller en campagne“, ajoute-t-elle. À condition bien sûr d’une réduction drastique de l’utilisation massive de ces pesticides par les agriculteurs.
Pour l’heure, les trois amis s’attellent à finaliser leurs trois premiers prototypes avant la fin de l’été, afin de commencer à installer des ruches dès le printemps 2017. Pour ce faire, ils se sont “rapprochés d’artisans et d’ateliers locaux de réinsertion, afin de favoriser une fabrication responsable et ouverte sur le lien social”. Quant à leurs futurs clients, il s’agirait principalement de collectivités territoriales, d’entreprises ou d’associations, à qui les ruches seront louées à la saison (de façon reconductible) en échange de 1 500 à 2 000 euros.
Revoir l’impact environnemental positivement
“Nous avons estimé que nous pouvions avoir une cinquantaine de ruches au bout de la troisième année”, précise Pascaline Logeais. Pour peupler les premières d’entre elles, qu’ils pensent installer à Marseille, Lille et Bordeaux, ils disposent dores et déjà d’essaims achetés ou obtenus gracieusement auprès d’apiculteurs.