Qualité de l’air : le palmarès des 100 plus grandes villes d’Europe

« Pour en finir avec un air meurtrier. » Le 27 mars, la France reprend à peine son souffle après un pic de pollution 
aux particules fines historique, quand
 un économiste du CNRS, Thibault Gajdos, signe dans Le Monde cette tribune choc. S’appuyant sur les travaux du réseau européen Aphekom, le chercheur explique que « si les Parisiens étaient exposés, tout au long de leur vie, à une concentration de particules fines conforme aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1 400 décès seraient évités chaque année, soit un allongement de six mois de l’espérance de vie à l’âge de 30 ans ». Cela permettrait en outre d’économiser 2,1 milliards d’euros par an.

Les particules fines ont beau 
avoir envahi une large part du territoire français au printemps, c’est dans les métropoles, là où se concentre la majorité de la population, qu’elles ont suscité
le plus d’inquiétudes. Rares sont les grandes villes à l’abri de tels phénomènes en Europe, où les taux de polluants 
dans l’air dépassent très régulièrement 
les directives européennes et les objectifs fixés par l’OMS [voir classement]. Selon un rapport publié en 2013 par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), neuf citadins de l’UE sur dix respirent l’un des polluants atmosphériques
les plus nocifs, à des niveaux que l’OMS juge dangereux pour la santé.

Problèmes respiratoires

Les années passent, les cocktails de polluants se suivent et ne se ressemblent pas. Depuis 1990, avec le durcissement des seuils de tolérance en matière
de rejets industriels et la raréfaction des usines en milieu urbain, les émissions européennes de dioxyde de soufre, monoxyde de carbone, méthane, oxydes d’azote et ammoniac ont chuté dans des proportions conséquentes. Aujourd’hui, ce sont les PM10 – particules d’un diamètre inférieur à 10 micromètres –,
le dioxyde d’azote et indirectement l’ozone qui figurent parmi les principaux agents nocifs dans l’air urbain. Les conséquences? Problèmes respiratoires, maladies cardiovasculaires et décès précoces. Sans compter les effets néfastes sur la végétation, l’eau, les sols et même les bâtiments. Ce constat posé, comment comprendre les disparités européennes ?
 

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