Et si l’avenir de la planète passait aussi par la façon dont on jardine ? Alors que la 21e conférence climatique se tiendra à Paris dans six mois, les professionnels du paysage entendent, eux aussi, participer à la sauvegarde du climat
. En association avec l’Observatoire des villes vertes , l’Union nationale des entreprises du paysage (Unep) a publié en juin un manifeste et un guide pratique. À la fois adressé aux professionnels et aux amateurs, ce dernier livre des conseils simples pour jardiner écolo. We Demain en a sélectionné quatre.
La technique qui consiste à arroser son jardin tous les soirs, en laissant tourner le tuyau à plein régime, est à bannir. Optez plutôt pour un système de
goutte à goutte , qui permet d’arroser chaque plante soit arrosée à la juste dose. Un dispositif qu’il est même possible de contrôler à partir son son
Smartphone.
Quant aux déchets verts, transformez-les en ressource ! Les résidus de tonte, les feuilles mortes et branchages peuvent vous aider à revaloriser votre jardin au lieu de remplir les bennes communales. Pour les recycler, c’est facile : foncez à la déchetterie végétale de votre commune, ou construisez votre propre
compost . Il vous fournira un engrais naturel redoutablement efficace.
Vous avez jusqu’à 2022 pour supprimer totalement les produits phytosanitaires de votre jardin. La
loi du 23 janvier 2015 interdit en effet, au-delà de cette date, l’utilisation de pesticides, insecticides et autres herbicides pour les particuliers. Vous en passer vous semble compliqué ? Détrompez-vous, il existe pléthore de solutions alternatives et naturelles :
Pour remplacer les engrais de synthèse, fabriquez, par exemple, un
lombricomposteur , un composteur d’appartement à base de lombrics qui dévorent les déchets et les transforment en engrais naturels.
Les lombrics ne vous tentent pas ? Pourquoi ne pas essayer, dans ce cas, les
insectifuges naturels ? Il vous suffit, pour ce faire, de concocter votre propre infusion de plantes. La lavande vous aidera à lutter contre les fourmis et les pucerons trop gourmands. Et la rhubarbe est efficace contre le ver du poireau.
Pour limiter la présence des chenilles et autres ravageurs des cultures, vous pouvez également installer un (ou plusieurs)
nichoir(s) . Ceux dédiés aux mésanges sont particulièrement efficaces contre les chenilles. Si vous vivez en ville, vous pouvez placer un nichoir à hirondelles sous l’avancée de votre toiture ou sous votre balcon : L’hirondelle des fenêtres peut capturer plus de 400 insectes en un vol.
Pensez enfin à recouvrir vos sols de paillis végétaux. De composition diverses , ces derniers vous aideront à créer un milieu favorable aux insectes bénéfiques à la santé de vos parterres ou de vos pots.
Certaines espèces végétales sont complémentaires les unes aux autres, ce qui permet d’éviter l’usage de produits de synthèse. Apprenez à les reconnaitre et à les choisir ! Les professionnels appellent cela la
“gestion différenciée” : un jardin avec des plantes adaptées à leur milieu, associées intelligemment les unes aux autres. La ciboulette au pied des rosiers lutte par exemple contre les tâches noires, le romarin éloigne les pucerons de vos choux. Quant aux soucis, ils tiennent les insectes éloignés : plantez les à proximité des carottes ou des laitues.
Vous n’avez pas de jardin, pas de balcon ? Qu’à cela ne tienne, fabriquez votre potager vertical d’intérieur ! Vous pouvez également faire végétaliser votre toiture, et ainsi améliorer l’isolation de votre bâtiment, réduire les gaz à effet de serre et améliorer la gestion des eaux pluviales.
Autres astuces présentées par le guide : les mini-serres d’intérieur, les jardins miniatures sous cloches , les pots en béton …
Lara Charmeil.