Partager la publication "Si l’homme débarque sur Mars, il pourrait s’y nourrir de pommes de terre 100 % locales"
Pour “recréer” le sol de la planète rouge, les scientifiques sont allés chercher de la terre dans le désert de las Pampas de la Joya, au sud du Pérou.
“Ce sont les sols les plus ressemblants à ceux de Mars que nous avons trouvés sur la Terre” explique Chris McKay de NASA ARC.
En revanche, la concentration de dioxyde de carbone s’élève à 10 % (contre 95 % sur Mars) et la température varie entre -5 et 20 degrés (alors que la température martienne peut atteindre les -60 degrés).
La seconde partie du projet consistera donc à tester les limites de cette agriculture dans les conditions précises de Mars, tout en s’assurant que les pommes de terre soient encore comestibles. Même si Julio Valdivia-Silva, chercheur de l’UTEC, annonce qu’elles seront plus sèches et salées que nos patates terriennes.
“Ça a été une bonne surprise de voir que les pommes de terre que nous avons modifiées pour tolérer le stress abiotique [qui ne permet pas la survie, ndlr] étaient capables de produire des tubercules dans ce sol” se réjouit Walter Amoros, le chercheur du département dédié à l’amélioration génétique du CIP.
Au fait, pourquoi la pomme de terre ? Parce qu’elle dispose d’une forte capacité génétique à s’adapter aux environnements extrêmes. Après un an d’expérience, les chercheurs sont plutôt confiants quant au fait d’exporter le tubercule sur la planète rouge.
“Si les cultures peuvent tolérer les conditions extrêmes auxquelles nous les exposons dans le CubeSat, elles ont de grandes chances de se développer sur Mars. Nous allons faire diverses expériences pour voir quelles variétés sont les plus adaptées.” précise Julio Valdivia-Silva.
Les tubercules ayant poussé dans le CubeSat sont observables en direct.
“Ces recherches pourraient avoir un bénéfice technologique et biologique direct sur la Terre”, ajoute Chris McKay.
Les scientifiques sont ainsi en train de développer une variété de pommes de terre génétiquement modifiée qui pourrait permettre aux petits producteurs des zones extrêmes de cultiver le tubercule.
“Les résultats indiquent que nos efforts (…) sont en train de fonctionner” souligne Walter Amoros.
Un dicton péruvien indique qu’il y a autant de sortes de pommes de terre dans le pays que de jours dans une année (en réalité le Pérou en dénombre plus de 4 000 !), mais combien survivront à la vie sur Mars ?
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