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À 18 ans, il invente un soutien-gorge connecté pour prévenir le cancer du sein

Ce jeune Mexicain a développé, avec trois collègues, une brassière connectée qui permet de détecter les signes du cancer du sein.

Le 10/05/2017 par Julie Jeunejean
Changements de température, texture, couleur, cette brassière est équipée de capteurs pour les détecter (Crédit : Higia Technologies)
Changements de température, texture, couleur, cette brassière est équipée de capteurs pour les détecter (Crédit : Higia Technologies)

Julián Ríos Cantú a treize ans lorsque sa mère se voit diagnostiquer son second cancer du sein. “La tumeur avait la taille d’un grain de riz. En moins de six mois, elle avait atteint celle d’une balle de golf. La maladie a été diagnostiquée trop tard. Ma mère a perdu ses deux seins, elle a failli en mourir. Elle s’est sentie mutilée par cette maladie”, raconte-t-il dans une vidéo YouTube.
 
Cinq ans plus tard, il est étudiant de l’Institut de technologie et d’études supérieures de Monterrey, au Mexique, PDG de son entreprise Higia technologies, et vient de recevoir le Global Student Entrepreneur Awards et un chèque de 20 000 dollars (environ 18 400 euros) pour son invention : une brassière qui aide au dépistage précoce du cancer du sein.

Un soutien-gorge équipé de 200 capteurs sensoriels

Baptisé Eva, ce soutien-gorge encore au stade de prototype détermine la texture, la température et la couleur de la peau des seins grâce à 200 capteurs sensoriels.

Pour obtenir des mesures régulières, l’usagère doit le porter entre 60 et 90 minutes par semaine. Les mesures faites par le soutien-gorge sont transmises par bluetooth à une application qui analyse les données grâce à un algorithme.

Le diagnostic est finalement envoyé à la propriétaire du soutien-gorge. Ce dispositif n’est pas destiné à se substituer à une mammographie mais constitue un moyen supplémentaire de détecter le cancer du sein. Ce dernier, le plus fréquent chez la femme, touche chaque année 54 000 personnes chaque année et cause 11 900 décès, rappelle la Ligue contre le cancer.
 
Selon Julián Ríos Cantú, il faudra deux ans avant qu’Eva n’obtienne sa certification, afin d’être commercialisé.
 

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