Partager la publication "L’oeil bionique, un espoir pour des millions d’aveugles et de malvoyants"
Elle a eu l’impression de voir dans un cercle qui se rétrécissait. Le portail du garage, assez étroit, fut fatal aux ailes de sa voiture. Le diagnostic est venu : elle souffre d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge. Alors je l’ai accompagnée à la clinique du Landy, perdue dans le dédale des rues de Saint-Ouen, près du marché aux puces. Elle va subir une injection qui va stabiliser sa vue – mais pas la guérir. Qui va réussir à fabriquer un œil neuf pour ma maman ?
À Paris, un joyeux groupe de sept touristes s’esbaudit devant la tour Eiffel. Tous portent d’étranges lunettes qui ressemblent à un masque de plongée design. Que se disent-ils ? “Elle clignote, là… Ça fait un bail que je ne l’ai pas vue, la tour. ” “Qu’est-ce que c’est agréable de marcher sans canne ! Cela me fait pousser des ailes.” Leur émerveillement continue dans Paris : “Tiens, c’est cela les colonnes de Buren ? Je les distingue bien malgré la nuit. ” “Alors la voilà, la grande roue des Tuileries ? Vraiment grande !” “C’est formidable, je suis une astronaute…”
L’œil bionique, un rêve de science-fiction devenu réalité depuis dix-huit mois
Près de la Bastille, à deux pas de l’hôpital des Quinze-Vingts, spécialisé dans les affections de la vue, Khalid Ishaque, la cinquantaine, me reçoit dans les locaux de Pixium Vision, la société créée en 2011 dont il est le directeur général. Sa chevelure gris souris épaisse et soyeuse rendrait fou de rage Bruce Willis.
“J’ai grandi avec “Star Trek” et le personnage joué par Geordi La Forge, qui porte d’étranges lunettes et le feuilleton L’Homme qui valait trois milliards. L’homme bionique, déjà… “ me confie-t-il… Retrouvez la suite de cet article dans We Demain n°12
Guillaume d’Alessandro