Partager la publication "Le moringa, l’arbre magique contre la malnutrition"
60 000 plants d’arbres en un an
Bénévole pendant quelques mois dans le centre de santé d’un village nigérian, elle a vu sa condition physique diminuer. En cause, une alimentation trop limitée, provoquant des carences et les premiers symptômes de la malnutrition. Les feuilles nutritives du moringa lui ont alors permis de retrouver ses forces.
Dans la foulée, elle créé un partenariat avec une coopérative au Ghana. En son sein, plus de 500 femmes ghanéennes sèment, cultivent, récoltent, et en envoient une partie au siège de la start-up, à Oakland (Californie). En un an, elles ont planté plus de 60 000 plants d’arbres et gagné plus de 500 000 dollars (438 000 euros environ), soit cinq à dix fois plus que le revenu moyen de leur village.
“Un plant de moringa peut facilement y atteindre jusqu’à cinq mètres en seulement un an”, explique l’entrepreneuse.
De cette récolte, une partie est utilisée localement pour lutter contre la malnutrition dans les villages avoisinants. Ses bienfaits ne s’arrêtent pas là. Les graines de l’arbre sont également mises à profit pour traiter les eaux. Quant au purin des feuilles, il est employé comme fongicide et engrais naturel sur les champs de moringa.
“Les feuilles de Moringa ont un goût légèrement fumé, mais pas aussi amer que le chou frisé, ni aussi épicé que la roquette”, explique Lisa Curtis au site FastcoExist.
Selon elle, une seule cuillère de poudre de moringa dans un smoothie ou une tasse de thé constituerait une alternative efficace à de nombreux aliments à forte teneur en vitamines. Comparées au chou frisé, par exemple, ses feuilles contiennent en effet 97 fois plus de vitamine B, et six fois plus de fer. Des bienfaits vendeurs pour la jeune start-up :
“Nous souhaitons que les Américains adoptent le moringa de la même façon qu’ils ont accueilli le quinoa il y a dix ans ou l’açai il y a six ans”, précise sa fondatrice.
Et la start-up ne compte pas en rester là. Elle est en train de mettre en place une nouvelle chaîne d’approvisionnement hors des frontières américaines, à Haïti. Selon l’UNICEF, 22 % des enfants y souffrent encore de malnutrition chronique.