Partager la publication "Le réchauffement climatique libère un virus géant des glaces de la Sibérie"
« La démonstration que des virus enfouis dans le sol il y a plus de trente mille ans puissent survivre et être encore infectieux suggère que la fonte du permafrost due au réchauffement climatique et à l’exploitation minière et industrielle des régions arctiques pourraient comporter des risques pour la santé publique », souligne Jean-Michel Claverie (Laboratoire Information génomique et structurale au CNRS à Marseille), qui a participé à l’étude. « Le danger est réel, poursuit l’homme. La fonte des glaces en Arctique et celle du permafrost (couche du sol terrestre qui reste gelée en permanence) vont rendre accessibles des zones qui ne l’étaient pas auparavant ».
Le danger est d’autant plus important que les défenses immunitaires de l’espèce humaine risquent d’avoir disparu, face à ces virus conservés par la glace et l’obscurité depuis des millénaires. Des troupeaux de rennes du Grand Nord ont déjà été affectés par la bactérie Bacillus anthracis lors des étés les plus chauds provoquant un dégel inhabituel. Dans l’Arctique, un nouveau parasite auparavant congelé s’attaque désormais à plusieurs mammifères. Le plus grand danger du futur pourrait donc venir… Du passé.