Partager la publication "Pesticides, plastiques, solvants : ces produits chimiques qui menacent notre reproduction"
L’appel, publié dans la revue International Journal of Gynecology and Obstetrics, met en cause des produits chimiques comme les pesticides, les polluants de l’air, les plastiques et les solvants. La forte augmentation de l’exposition à ces produits chimiques toxiques ces quarante dernières années menacerait la santé et la reproduction humaine.
Baisse de la qualité du sperme et fausses couches
Parmi les risques et conséquences de cette augmentation, l’augmentation des fausses couches et des pertes foetales, des troubles de la croissance foetale, un faible poids à la naissance, des malformations congénitales, des atteintes des fonctions cognitives ou du neuro-développement, des cancers de l’appareil reproducteur, une baisse de la qualité du sperme et de l’hyperactivité chez l’enfant.
“L’exposition à des produits chimiques toxiques est permanente pendant la grossesse et l’allaitement et menace la reproduction de l’espèce humaine”, indique la fédération dans son appel qui plaide pour “des politiques de protection des patients et des populations”.
Selon Figo, les pays en développement devraient enregistrer la plus forte croissance de production de produits chimiques dans les cinq prochaines années. Les populations les plus pauvres devraient être les premières impactées.
L’appel de Figo a été rédigé par des professionnels et des sociétés savantes, dont la Société américaine de médecine reproductive, le Collège royal britannique des gynécologues-obstétriciens et la Société des gynécologues-obstétriciens du Canada. Il est soutenu par plusieurs ONG européennes dont Health and Environment Alliance (Heal) et Women in Europe for a Common Future (WECF).
“Les bébés sont les plus vulnérables de nos sociétés et les moins à même de se protéger”, relève WECF. L’ONG Heal, quant à elle, invite l’Union européenne à “montrer l’exemple en réduisant les expositions aux produits toxiques dans les aliments et les produits de consommation”.
Lara Charmeil (avec AFP)
@LaraCharmeil