Partager la publication "Qui remportera la guerre pour le brevet de Crispr, la technique du “copier-coller” génétique ?"
En 2012, l’université de Californie annonçait la découverte de la méthode Crispr-Cas9 par deux chercheuses affiliées, l’américaine Jennifer Doudna et la française Emmanuelle Charpentier et déposait aussitôt une demande de brevet.
Six mois plus tard, le Broad Institute de Cambridge annonçait, dans un article publié dans la revue Science, l’application de la méthode Crispr-Cas9 aux cellules eucaryotes, qui composent notamment les plantes, animaux et êtres humains.
Des débouchés évalués à plusieurs dizaines de milliards de dollars
Une stratégie payante car la demande du Broad Institute a reçu la première une réponse favorable de l’Office des brevets dès avril 2014. De quoi rendre furieuse l’Université de Californie qui réclame un réexamen de cette décision au nom de “l’interférence”.
Cette réclamation a été écartée mercredi 15 février par l’Office américain des brevets qui a reconnu la paternité du Broad Institute sur l’invention et va maintenant étudier la demande de l’université californienne.
Libre-accès pour la recherche
Les deux institutions en litige ont précisé qu’elles assureraient un accès libre à leur découverte pour la recherche fondamentale, mais pas pour les applications commerciales. Le Broad Institute ayant déjà vendu une licence d’exploitation de la technique CRISPR-Cas9 au semencier Monsanto.