Notre époque est marquée par une succession de chocs et un enchevêtrement de crises de nature variée. Aucun de ces événements n’est indépendant des autres, et tous emportent des conséquences importantes sur la sécurité intérieure. Force armée instituée pour veiller à l’exécution des lois, la Gendarmerie Nationale participe aussi par les armes à la défense de la France et des intérêts supérieurs de la Nation, au côté des Armées.
De plus, pour nous, gendarmes, il s’agit également d’anticiper et prévenir la crise pour être prêts à l’affronter le jour J, quelle qu’en soit la nature, quel que soit le terrain où elle éclate. Sur le territoire national évidemment, mais aussi à l’extérieur de nos frontières, comme en Ukraine où nos experts criminalistiques ont été engagés à Boutcha justement parce que militaires, dans le cadre de la coopération judiciaire internationale. Ou encore sur les territoires numériques sous le commandement du ComCyberGend qui coordonne l’action de 10 000 cyber gendarmes.
Face aux crises et aux chocs, notre identité militaire constitue un atout décisif. Réactivité, disponibilité immédiate, anticipation et planification, manœuvre et adaptation, discipline et initiative sont des capacités inhérentes à notre caractère militaire. Nous sommes formés, entraînés et préparés – aguerris – pour répondre à toutes situations opérationnelles, y compris les plus incertaines et les plus dégradées.
Intervenir, projeter des forces, organiser la montée en puissance du dispositif en y agrégeant toutes les compétences nécessaires, tout en maintenant les communications et en garantissant l’ordre public : pour gérer une crise, il faut savoir répondre présent sur tous les fronts à la fois. La clé, c’est la robustesse de l’organisation autant que la densité de nos gendarmes qui doivent prendre les bonnes décisions sous la pression et accomplir leur devoir dans des conditions périlleuses.
Affronter une crise à l’échelle de la Nation, ce n’est pas seulement intervenir au point d’impact. C’est aussi tenir compte des effets de souffle au sein de la population. La résilience de la Nation passe par la citoyenneté, la solidarité et l’engagement. Elle passe par la préparation, la transmission des valeurs et des savoir-faire élémentaires.
C’est la raison pour laquelle, même si notre action de résilience est d’abord tournée vers nos capacités dédiées à nos missions en situation de crise, je tiens absolument à ce que la Gendarmerie prenne toute sa part naturelle dans l’enjeu collectif et poursuive ses actions telles que les cadets de la gendarmerie ou le mooc « vivre sa citoyenneté au quotidien ». Pour que chaque citoyen soit acteur de notre résilience collective.
>> Retrouvez le détail du programme du 3e Forum Sécurité & Résilience qui se tiendra le 25 octobre prochain.
L’auteur de cette tribune est le Général d’armée Christian Rodriguez, Directeur général de la gendarmerie nationale.
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