Partager la publication "“Une culture collective de la sécurité qui ne décrète pas d’en haut, mais se vit en bas”"
Comment mieux travailler ensemble tout en renforçant la protection du pays par l’alliance des différentes forces de l’ordre ? Surtout depuis les attentats, ce concept formalisé par le secrétariat pour la Défense et la Sécurité nationale est à la fois une ambition et un défi.
Auteur du livre de référence, Continuum de sécurité nationale (éd. Hermann, 2020), le professeur Guillaume Farde a expliqué qu’il ne peut y avoir d’évolution sans concours d’acteurs. “C’est possible, oui. Est-ce faisable ? C’est encore à démontrer.” Et de prévenir : “Pour les jeux Olympiques de 2024, il faudra 25 000 agents par jour durant 57 jours d’épreuves, il n’est pas sûr qu’on les trouve.”
Une chaîne de sécurité pour garantir la sûreté des transports
Dans la vie courante, s’il y a bien un domaine où la sécurité s’impose, ce sont les transports publics. Serge Castello, directeur sûreté de Transdev, est formel : “Nous, le continuum, nous le vivons pour la sécurisation des réseaux, cela passe par la mobilisation de tous, des gens en interne, des forces de l’ordre, des entreprises privées de sécurité. C’est une chaîne.”
Il en va de la confiance du voyageur. Le constat est similaire dans les collectivités territoriales. Cécile Arches, directrice prévention-sécurité de la ville d’Issy-les-Moulineaux, plaide pour une “culture collective de la sécurité qui ne décrète pas d’en haut, mais se vit en bas.” Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a rien à faire “en haut”, bien au contraire. Et de préciser que le législateur a fait évoluer les choses pour les acteurs privés de la sûreté (tenue commune), mais qu’il doit faire plus.
Regarder la table ronde “Le continuum de sécurité est-il possible ?”
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