En attendant les drones de livraison, ce sont des Pixels qui achemineront bientôt les colis dans les grandes villes! Fini le camion diesel (bientôt interdit dans certaines grandes agglomérations), qui livre un dernier et unique carton à la fin de sa tournée. Simon Mencarelli, cofondateur de la start-up francilienne XYT a en effet imaginé un utilitaire électrique au design résolument cubique et modulaire pour effectuer les derniers kilomètres d’une livraison. Mais pas seulement. Car sur son châssis de base, plusieurs modèles de containers dédiés s’adaptent à différents usages: livraison, traiteur, gestion d’espaces verts, food trucks.
Le petit citadin est aussi pensé pour se faufiler jusque dans les parkings. L’idée est de permettre la transition écologique des artisans et notamment le “transport de messagerie” dont Simon Mencarelli anticipe l’expansion.
“Le e-commerce explose. 460 millions de colis sont livrés chaque année en France, un chiffre qui devrait doubler d’ici à 2025. Les Pixels n’émettent pas de CO2, ils pourront donc circuler même les jours de pic de pollution.” Le Pixel s’inscrit dans la mobilité durable.
“Il est fabriqué avec dix fois moins de pièces qu’un utilitaire classique. Elles sont en acier galvanisé, donc faciles à réparer et en plastique thermoformé recyclable. Nos véhicules sont également plus légers, donc plus économes en énergie. Nous avons aussi opté pour des batteries lithium fer phosphate, plus sûres que les batteries lithium-cobalt, qui offrent une bonne durabilité et une autonomie de 150 km. Et nous avons l’intention de leur donner une seconde vie, en les réutilisant sur une future version de petits véhicules de loisirs destinés aux particuliers.” Les premiers modèles sont en phase de préventes auprès de sous-traitants de transport. Pour atteindre sa vitesse de croisière et à terme produire 1 000 véhicules par an, la société XYT basée dans l’Essonne, procède à une levée de fonds de près de 4 millions d’euros. Les Pixels seront fabriqués dans des ateliers d’assemblage partenaires, répartis sur toute la France pour être au plus près des utilisateurs.
La start-up va déployer sa flotte dans la capitale et la région parisienne, dans un premier temps, ainsi que dans 17 villes de plus de 500000 habitants. Ces nouveaux véhicules, plus efficients, sont proposés en location longue durée pour un montant de 640 euros HT par mois, entretien inclus.
Plus d’infos : www.bougetoncube.paris
Ergonomique et électrique, c’est aussi le credo du Gyrolift. Un fauteuil roulant qui pourrait bien changer la vie des personnes handicapées et changer le regard des valides sur ce mode de déplacement! Conçu sur la base d’un gyropode (ces véhicules monoplaces sur deux roues sensibles aux mouvements du corps popularisés par les Segway), ce fauteuil obéit aux simples mouvements du buste pour avancer et reculer et effectue des rotations à 360 degrés grâce à un guidon. Stable sur deux grosses roues, il est capable de rouler à 20 km/h, de franchir des obstacles et de se faufiler dans les ascenseurs ou les portes étroites.
Mais l’innovation ne s’arrête pas là. D’un geste sur la télécommande ou sur un smartphone, l’assise du fauteuil s’élève jusqu’à permettre à son occupant de se déplacer en position verticale. Un avantage physiologique et psychologique considérable.
“Les personnes à mobilité réduite gagneront ainsi en autonomie car elles pourront accéder aux objets en hauteur et converser avec un interlocuteur debout”, explique son créateur Lambert Trénoras. Spécialiste en robotique, il a cofondé la start-up orléanaise avec Luc Soubielle, président de l’association Handipode.
“Le Gyrolift est léger. Compact et maniable, nous l’avons conçu pour favoriser l’insertion à l’emploi des personnes handicapées. Mais il s’adresse également aux personnes âgées ou atteintes de maladies invalidantes. Et comme son design n‘est pas stigmatisant, il devrait aussi être bien accepté par les personnes valides, pour réduire la pénibilité de certains métiers, comme magasinier ou préparateur de commandes.”
La start-up a enregistré une dizaine de préventes auprès de sociétés qui souhaitent en faire bénéficier leurs salariés à mobilité réduite comme Enedis, Thalès, Dassault Systèmes et la mairie de Vélizy-Villacoublay. Vendu entre 14000 et 20000 euros (les fauteuils électriques classiques coûtent entre 4000 et 50 000 euros), le Gyrolift sera disponible cet automne en location longue durée, à partir de 350 euros par mois.
Plus d’infos : www.gyrolift.fr